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Евгений Тарле - Сочинения — Том II

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Название:
Сочинения — Том II
Издательство:
ИЗДАТЕЛЬСТВО АКАДЕМИИ НАУК СССР
Жанр:
Год:
1957
ISBN:
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Nous avons soufferts sans murmurer tous les fléaux qu’entrainent après eux les grands changements; notre patience a égalé nos espérances, parce qu’on nous parloit de bonheur de liberté et d’égalité; l’abolition des droits sur tous les objets de noire consommation nous prometoit des jouissances d’autant plus agréables que c’étoit le seul impôt dont notre industrie fut grevée. Mais que cette illusion a peu duré! Il étoit au dessus de notre intelligence de calculer qu’en détruisant tous ces impôts il falloit les repartir sur la classe des propriétaires, dont les richesses, le luxe et les prodigalités entretenoient noire existence.

Nous prenons la liberté d’exposer à Votre Majesté dont nous connaissons la bonté et la sensibilité, le tableau de noire affreuse position; la disparution tatale du numéraire, le renchérissement toujours croissant des denrées de première nécessité, la diminution des fortunes particulières sans accroitre celle de l’Etat, la proscription du luxe, l’absence des grands dont la jouissance et les caprices alimentaient le commerce et les arts dont nous ébauchons les chefs d’œuvre, la rupture de toutes nos relations avec les étrangers et la perte de nos colonies, nous réduiront bientôt a l’inaction et à la plus affreuse indigence.

Et ce le fruit de tant de sacrifices, l’exécution de si belles promesses? qu’ont fait les représentans du peuple, pour sa félicité? quels sont ceux dont le sort est amélioré? la liberté, l’égalité sont des chimères qui ont rompu tous les liens de la société confondu tous les pouvoirs, détruit l’ordre, semé la division, appelle l’anarchie et produit tous les maux dont nous, nos femmes et nos enfans serons les premières victimes.

Il nous reste des cœurs sensibles — nous les offrons à Votre Majesté comme au meilleur et au plus tendre des Pères, nous avons des bras, ils sont à vos ordres comme chèf suprême de l’Empire; nous vous supplions d’emploier toutes les forces dont la nation vous a rendu dépositaire, pour remédier aux abus, pour rétablir l’Equilibre entre le prix des denrées et le salaire de nos journées et surtout pour dissiper et punir ces factieux qui sous le titre d’amis de la constitution en sont les plus cruels ennemis, qui commandent au nom du bien Public les forfaits et les crimes et qui appellent sur nos têtes au nom de la paix et de l’ordre une guerre qui no peut être que malheureuse jusques dans ses succès.

Daignez, Sire, prendre en considération l’adresse de vos fideles sujets les ouvriers de la ville de Paris et agréer l’hommage des sentiments d’amour et de respect dont jusqu’au dernier soupir ils seront pénétrés pour votre personne sacrée et votre auguste famille.

(Подписи).

ЧАСТЬ ВТОРАЯ

НЕИЗДАННЫЕ ДОКУМЕНТЫ НАЦИОНАЛЬНОГО АРХИВА, АРХИВА ГОРОДА МАРСЕЛЯ, АРХИВА ДЕПАРТАМЕНТА УСТЬЕВ РОНЫ, АРХИВА ДЕПАРТАМЕНТА РОНЫ И АРХИВА ДЕПАРТАМЕНТА ЛУАРЭ


Документы печатаются здесь с соблюдением орфографии подлинников и всех особенностей (с прописными буквами, с сокращениями, без знаков препинания, без accents, там, где их нет в подлинном тексте).

I

Нац. арх.

F12 1358.

1790.


На полях: à repondre que le reculement des barrières formera un nouvel ordre de choses.


A Messieurs


Messieurs les Députés de l’assemblée nationale à Versailles.


Supplient très humblement les habitants de la communauté de Pûr soussignés, terre de Montmédy. Disent que les suppliants s’occupent à travailler pour la manufacture en drap de Sedan pour filer la laine, que ladit-te ville est aux frontières de l’étranger, que ces fabriquants de drap faisant filer tout au moins les trois quarts de leurs laines par ces étrangers qu’ils déboursent même plus de douze à quinze mille livres, par semaine, ce qui fait un tort très considérable, tant par l’écoulement de l’argent hors du Royaume que pour les ouvriers du pays français. S’il leur était défendu de ne faire travailler leurs laines ailleurs qu’en France, cela ferait un grand avantage surtout pour les terres de Garignan, Montmédy, Mouzon qui s’occupent au travail de cette manufacture, des pauvres laboureurs même ruinés par les mauvaises campagnes n’ont presque rien moissonné sont obligés de s’occuper à filer, de même les pauvres vignerons aussi ruinés par les grêles de cette année pourraient s’y occuper pour gagner leur vie de même, c’est ce qui engage les suppliants de recourir à vos grandeurs.

Ce considéré Messieurs vû l’exposé en la présente requête il vous plaise faire défenses aux fabriquants de la ville de Sedan de faire travailler à l’avenir leurs laines hors du royaume, sous telles peines qu’ils vous plaira bon être, on verrait tous les jours fleurir les habitants de cette contrée. Les suppliants espèrent de vos autorité, et offriront leurs vœux au ciel pour la conservation de vos précieux jours.

II

Архив города Марселя (картон «Corporations»).


Marseille le 20 mars 1792.


A Messieurs le maire et officiers municipaux.


Messieurs,

Les ouvriers tonneliers se trouvent dans une position bien faite pour intéresser votre justice et votre humanité. Ceux d’entre eux qui ne sont pas marseillais viennent d’être forcement congédiés de leurs ateliers ensuite d’une invitation officielle faite de votre part, messieurs, aux chefs des ateliers de donner la préférence aux ouvriers de cette profession qui sont nés à Marseille. Ces derniers ont sollicité et surpris cette réquisition, et ceux d’entre vous, messieurs, qui l’ont signée, n’ayant que les intentions les plus pures, étoient loin de prévoir les suites fâcheuses qu’un pareil ordre de choses pouvait entrainer. Dèsque les marseillais ont été certains que la note officielle avait été présentée aux ci-devant maîtres-tonneliers, ils se sont chargés de la faire exécuter avec une rigueur et un appareil bien faits pour intimider les maîtres et les ouvriers.

Ils ont été de fabrique en fabrique expulser ceux qu’ils appellent les étrangers et qui se piquent pourtant d’être aussi bons français qu’eux, faire cesser le travail et annoncer aux maîtres qu’ils feraient le lendemain une autre tournée pour voir si les ouvriers français n’étaient pas employés.

Les maîtres ont cédé à regret; mais autant par déference pour vous, messieurs, que par crainte de se compromettre à une semonce faite de telle manière qu’elle ne laisse pas la faculté de delibrer. Ils ont été obligés de congédier des ouvriers paisibles et honnêtes, dont ils étaient satisfaits; et ceux-ci se trouvent comme on dit vulgairement sur le pavé, sans moyens pour vivre et encore plus pour retourner dans leur pays. Ils se sont présentés à vous, messieurs, et ils ont eu l’honneur de vous faire à ce sujet leurs respectueuses observations. Vous en avez senti la justice, et en les exhortant à la paix vous avez bien voulu leur faire esperer que les maîtres tonneliers seraient avisés que l’invitation qui leur a été faite, n’était pas un ordre rigoureux, qu’ils pouvaient en temperer l’exécution, et donner cette préférence, sans exclusion des autres ouvriers français qu’il n’était pas juste de reduire, à la misère et au desespoir. Mais la publicité donnée à votre recommandation et l’effet qu’elle avait déjà produit depuis le 19 de ce mois rendent inefficace le moyen que vous avez bien voulu employer. Les ouvriers de Marseille et les chefs d’atteliers persistent les uns dans leur systeme exclusif, les autres dans une resolution prise à regret mais qui s’allie avec leur circonspection. Le mal est au comble, messieurs, si vous de daignez venir au secours d’une classe d’hommes nombreuse, utile et infortunée qui n’a pas moins de droit que les autres à la protection de la loi, et des magistrats du peuple. Il n’appartient pas aux exposants de vous indiquer les moyens de reparer la surprise: mais s’ils osent hazarder leur idée, iis diront qu’il n’y a qu’une proclamation sage et paternelle, telle que tout ce qui emane de votre vigilante sollicitude, qui rappellent les ouvriers marseillais à l’ordre rassure les maîtres et les exposants, ne rappellant à tous que l’union, l’égalité des droits, et une liberté legale sous les bazes de la constitution ainsi que du bonheur public. Daignez leur expliquer, messieurs, que préferer n’est pas exclure et sacrifier des citoyens qui n’ont pas démérité, que dans l’interpretation abusive et arbitraire qu’on se permet de faire de votre avis donné aux ci-devant maîtres tonneliers, on est allé si loin de votre intention, que des ouvriers citoyens actifs mariés à Marseille, établis depuis longues années ont été congédiés sans pitié, sous prétexte qu’ils n’étaient pas marseillais, et à coup sûr, messieurs, vous n’avez jamais entendu prononcer une telle proscription.

Considérez que tous les citoyens de l’empire sont libres et égaux en droits, que la loi n’admet d’autres distinctions que celles des talens et des vertus, qu’en effaçant des mots de la lanque celui de privilège, ce serait en quelque sorte le ressusciter si dans chaque ville les ouvriers qui y sont nés avaient à eux seuls le droit d’y travailler. La révolution a fait un peuple de frères de tous les français en abolissant la distinction du hazard de la naissance, la loi a voulu faire disparaître non seulement les titres que des hommes vains croyoient tenir de leurs ayeuls mais encore les prérogatives locales, les préférences citadines, qui n’étaient pas moins inconséquentes que les privilèges, et qui dans le fait ne sont pas autre chose. Considérez encore, messieurs, que dans une ville de commerce qui appelle à soi les bras et l’industrie, rien ne serait plus impolitique et préjudiciel que celle espèce de monopole personnel, qu’il faut que les ouvriers y refluent de toute part sans quoi les domiciliés deviendraient les despotes des manufactures et des atteliers, et qu’ils pourraient mettre à leur travail le prix le plus excessif ou les conditions les plus dures. Ce droit fait aux ouvriers tonneliers marseillais, allarme toutes les classes des ouvriers des autres départements qui sont en si grand nombre à Marseille. Ils craignent avec raison les mêmes prétentions de la part des compagnons de leurs travaux et les esprits sont à ce sujet dans un état d’inquiétude qu’il est de votre sagesse d’appaiser.

Les exposants obéiront à tout ce que vous leur prescrirez, mais les uns doivent aux chefs d’atteliers, les autres à divers fournisseurs, faut il bien qu’ils puissent trouver dans leur travail le moyen de s’acquitter.

Obligés de se rendre chez eux, comment pourraient-ils le faire sans moyens, ni ressource. La situation de l’homme laborieux et affamé par le besoin est dechirante, lorsqu’il se voit privé du travail qui seul le fait subsister.

Enfin, messieurs, s’il faut que les exposants s’éloignent de Marseille, daignez venir à leur secours. Ils mettent en vous, messieurs, leur confiance, et leur sort ils attendent vos ordres et ils espèrent de votre justice que jamais vos resolutions ne pourront contredire les droits de l’homme et la vœu de la loi.

(Подписи).

III

Архив города Марселя, регистр «Conseil municipal».

«№ 3, 23 février 1792 — 8 février 1793.


Протокол заседания 22 марта 1792 г., стр. 33.


Il a été fait lecture au conseil d’une pétition présentée à la Municipalité par les ouvriers tonneliers, originaires français, qui travaillent en cette ville et qui n’y sont pas nés. Ils se plaignent d’avoir été congédiés forcement de leurs atteliers sous pretexte qu’ils sont étrangers, et que les chefs d’atteliers ont été invités officielement à donner la préférence aux ouvriers de cette profession nés à Marseille. Ces petitionaires, qui n’ont de ressource que dans leur bras et dans leur industrie, craignent d’être réduits à périr de faim, si la Municipalité ne leur tend une main secourable.

Le conseil Municipal, touché des plaintes arrachées par l’infortune à des citoyens laborieux.

Considérant que tous les citoyens de l’Empire doivent jouir de la liberté et de l’égalité de droits que la loi leur assure.

Que le droit de travailler et de faire valoir son industrie ne peut être exclusivement attribué aux ouvriers nés à Marseille, sans violer tous les principes de justice, de liberté et d’égalité solennellement reconnus et proclamés par la déclaration des droits de l’homme.

Que la révolution ayant fait de tous les français un peuple de frères, par l’abolition de toutes les distinctions, et de toutes les prérogatives, la confiance doit être le seul arbitre, et les talons personnels, le seul prix de ces distinctions.

Que si dans certaines circonstances la Municipalité a invité les chefs d’atteliers à préférer les citoyens qui font le service de la garde nationale aux Etrangers, elle a entendu parler des Etrangers du Royaume, et non des citoyens français.

Jaloux d’adoucir la pénible situation où une foule d’hommes utiles et precieux à la société se trouvent réduits par l’effet d’une distinction arbitraire et que les nouvelles lois ont fait disparaître;

Après avoir ouï M-r le Procureur de la Commune, invite les chefs d’atteliers en cette ville, de quelque profession qu’ils soient, à regarder tous les ouvriers français comme frères et citoyens, ayant les mêmes droits à leur confiance, et à n’établir d’autre distinction entre eux que celle que donnent le mérité et les talens.

Rappelle à tous les ouvriers Marseillais, quelle que soit leur profession, l’observation des loix et les principes ci-dessus énoncés, les invite à ne plus faire revivre, sous le règne de la liberté et de l’égalité, des prétentions injustes et des prérogatives inconciliables avec les principes qui forment la base de la constitution, ainsi que du bonheur public.

Enfin il exhorte les uns et les autres au nom de la Patrie dont ils sont tous enfants, et au nom des loix qui protègent tous les citoyens à l’union à la concorde et à la paix, sans les quelles il ne peut exister de veritable liberté.

Arrête que la présente sera imprimée et affichée aux lieux accoutumés, charge M-r le Procureur de la commune de veiller à son execution.

IV


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