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Евгений Тарле - Сочинения — Том II

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Название:
Сочинения — Том II
Издательство:
ИЗДАТЕЛЬСТВО АКАДЕМИИ НАУК СССР
Жанр:
Год:
1957
ISBN:
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Il fut proposé au mois de septembre de mettre cette démolition par entreprise. En conséquence il fut pris l’arêté ci-apres.

1. Que la démolition et les entrisages de la Bastille se feroient dorénavant par entreprise conformément aux devis dressés par les architectes chargés de cette démolition et conformément, aux clauses et conditions portés par les cahiers des charges.

2. Que l’adjudication de cette entreprise sera fait au rabais.

3. Qu’il sera nommé des commissaires pris dans l’assemblée qui seront chargés de faire procéder à cette adjudication et en outre de traites tant avec les Dames S-te Marie qu’avec le locataire occupant la maison qui appartient à la Ville pour l’ouverture des passages nécessaires à l’exploitation de manière qu’en s’occupant de l’intérêt public — ceux particuliers ne fussent point lézés. Cette arrêté rendu avec sagesse, dicté par l’esprit d’économie occasionna un mécontentement général qui se manifesta dans l’atelier. Ce fut avec beaucoup de peines que je parvins à rappeler les ouvriers à l’ordre.

Peu de tems après l’on fit des efforts pour essayer de mettre l’economie à la place du gaspillage qui faisoit des progrès rapides malgré toute la surveillance possible, cependant je réussis à ramener le calme qui ne fut pas long.

Le prix des journées de trente six sous fut réduit à trente sous a cause des jours courts. Cette diminution fut cause d’un trouble qui dura quelques jours. Mais comme les ouvriers de Bâtiments y sont accoutumés annuellement ils engagèrent les autres à la paix et travaillèrent.

L’arrêté pris par l’assemblée des représentants de la commune tendante à mettre la démolition par entreprise occasionna une rumeur si violente que des lettres anonimes furent adressées de toutes les ateliers contre les administrateurs qui leur firent prendre le parti d’accepter la soumission que je leur avoit, présenté. Me connaissant aimé d’une grande partie de mes ouvriers sachant, que cette soumission étoit pour les intérêts de la municipalité je leur en fit part en leur démontrant que les bons sujets ne pouvoient que gagner à cette honnête proposition. Mais comme je l’ai dis cy-dessus, des hommes payés par le parti contraire que j’ai connu trop tard detournoient ces braves gens de la proposition que je leur faisois. Je ne pus rien obtenir.

Il fut proposé d’hâter en ma faveur celte soumission; mais l’adjudication publique parut à la municipalité des moyens propres à garantir l’administration des soupçons qu’elle presumoit pouvoir s’éléver contre elle et cette décision fut adoptée, ce qui occasionna parmi les ouvriers un soulèvement qui se propagea avec une telle violence que le district de Saint-Louis-la-Culture fut obligé d’être intermédiateur. Plusieurs membres se présentèrent aux mutins et eurent toutes les peines imaginables à les appaiser. La garde fut quadruplée. Je fis de mon côté tous mes efforts et a force d’arguments de pacification, le calme succédât à l’orage. Tous ces débats oiseux firent ralentir l’ouvrage, et mettoient ces travaux dans l’inactivité pendant un long tems.

Le département des travaux publics rendit une ordonnance pour arrêter les soulèvement si multipliés dont plusieurs chefs ont manqué d’être les victimes. Elle a produit quoiqu’effet.

Le dix-sept décembre adjudication de la démolition de la Bastille fut affichée et colle définitive fut fixée au 22 dudit c’est-à-dire un mois après, ma soumission.

La première enchère fut portée à 30 000 1., elle tomba de 50 1. à 50 1. jusqu’a 28. 600 environ, mais sur une proposition dés députés des ouvriers de la Bastille qui se présentèrent comme représentant leurs camarades se rendirent adjudicataires pour 28. 600 environ; les autres enchérisseurs se retirèrent et le tribunal municipal adjugeât à ces ouvriers sous le nom de Rogier la démolition de la Bastille.

Ces adjudicataires n’ayant pas leurs missions legales pensèrent payer de leurs vies la hardiesse de leurs démarches et furent chassés de l’atellier.

Il auroit fallu employer toute la force pour assurer aux adjudicataires, ces droits. Le Bureau de ville se vit contraint en vertu de l’opposition formelle de la plus grande partie des ouvriers et pour rétablir l’ordre d’abandonner toute espèce d’adjudication.

Il fut donc arrêté le 9 janvier 1790 que l’adjudication serait résiliée, et que la continuation de la démolition se feroit comme par le passé ce qui emmena le calme pendant quelques jours.

A cette époque je me présente à la tête de mes ouvriers accompagné de M-rs Lapoisé et Montizon devant l’assemblée des répresentants de la commune pour leur faire prêter le serment civique. Les quels encouragés par la réception flateuse des membres sollicitèrent une augmentation de paye qui leur fut accordée. Le lendemain le prix fut fixé à 36 s. au lieu de

30 s. Je desirois, mais je ne pouvois le représenter à l’Assemblée l’inconvenient d’une augmentation de paye surtout dans un tems contre l’usage des entrepreneurs. Cette petite faveur auroit pu procurer l’existence à 300 pères de famille. J’en pris parti de choisir parmi les ouvriers de la Bastille les hommes les plus intelligents que l’on a occupé à la Bastille des corps de garde, à la démolition des angars de la Halle à la Saline et à l’ancienne Halle au bled, aux bariéres et à d’autres atelliers, ou il leur fut fait une augmentation de quatre sous par jour (карандашом приписано): reçus de tous les atteliers.

Je présentai un projet de construction d’un égoût couvert dans les fossés de l’arsenal. Cet ouvrage d’une grande utilité publique et peu dispendieux, en raison des pierres et matériaux convenables qui étoient sur place, auroit procuré à la ville une très grande économie, mais levaste projet du canal Royal pour lequel le S-r Brûlé sollicitoit vivement à cette époque un décret qu’il a obtenu depuis fit rejetter mon plan parce qu’il occupoit la place où devoit passer ce canal qui devoit former garre a cet endroit. Il a fallu donc renoncer à mon projet d’acqueduc. Ici il est bon. de suivre la progression des Rôles de paye malgré les précautions prises de renvoyer les ouvriers non domiciliés et de placer dans les atelliers de secours les ouvriers qui étoient à vingt sous par jour. L’atellier de la Bastille qui devoit naturellement diminuer s’accru (sic) de près du double-par les lettres de recommendation qui venoient de toutes parts, principalement des membres de l’Assemblée constituante. Les circonstances fâcheuses du tems forceoient à recevoir ces honnêtes citoyens, pères de famille, réduits à la plus affreuse indigence, ayant perdu à la Révolution: leurs états. Toutes ces considérations montaient bien l’indulgence à l’egard de nos frères qui étaient les victimes de notre liberté. Il ne pouvoit pas s’opérer de bien qu’il ne fit du mal. C’est ce que beaucoup d’individus ont éprouvé et éprouvent encore. Il faloit donc, dis-je que cet atellier reçût dans son soin ces honnêtes familles pour leur procurer les aliments nécessaires.

Vous verrez dans le cours de ce mémoire le chapitre de la dépense de la Bastille depuis sa crise jusqu’au décret de l’Assemblée Nationale qui adjuge à la ville le remboursement de la dépense. Epoque à laquelle je me suis retiré; ayant été placé par la nation, je fus forcé pour obéir au decret de m’exclure de cette entreprise. Néanmoins je cessai tous mes équipages et ustensils; après le decret je ne fus que l’entrepreneur honoraire jusqu’au 21 May 1791 auquel je cessai d’aposer mon acquit sur les ordonnances de paye d’après le visa de M. le Maire.

Le récit que je fais au Peuple Souverain et à vous, Messieurs, par l’exposé de mon compte n’est que pour satisfaire la nation et me feliciter moy-même sur ma conduite franche et locale. Et pour prouver que rien ne me fera changer de façon de penser ce que ma plume trace, mon cœur le dicte; je suis intacte que l’on m’accuse, je repondrai. Je renvois le lecteur à ma correspondance générale qui paroitra aussitôt qu’elle sera complette. Elle est le seul fruit de mes travaux. Vous y verrez le rapport exacte et fidèle que j’ai eu dans les départements, districs etc. ainsi que dans les cours étrangères, les entretiens avec les patriotes amis de la constitution et en général la note très detaillée de tous les procès verbaux qui m’ont été adressés. J’invite tout homme en place chargé de la partie administrative de suivre mon exemple en rendant ses comptes publiquement.

Je ne m’attacherai pas à donner une description détaillée sur la Bastille vous en avez les plans, mais je m’appliquerai seulement à rendre les objets les plus remarquables comme le plan de cette forteresse que contenoit deux tiers d’arpent de superficie, les tours avoient 96 pieds d’elevation — depuis la souche jusqu’au sommet, l’epaisseur des murs étaient de six pieds et demi. Que l’on juge de la masse enorme de ce colosse, ces deux tiers d’arpent n’étaient occupés que par la longueur et largeur des cours de l’interieur du fort du Bâtiment de l’état-major et des huit tours, me reservant dans un ouvrage que je mettrai incessament au jour, j’entrerai dans un plus ample détail tant du Bastion que des fossés du logement du gouverneur de l’artillerie et de l’arsenal. Je joins seulement pour l’intelligence et la connoissance de ce chateau fort les plans, coupes, profils, élévations, les sculptures attachées à ce monument comme l’horloge, les cinq statues au dessus de la porte, les differens verroux, les portes de fer nommées portes du trésor qui servirent sous le règne d’Henry IV à renfermer son argent. J’ai fait l’acquisition — d’une; elle pèze 700 livres, elle servoit lors de la prise à la tourelle qui communiqoit dans les fossés, les portes de prisons de M. le Cardinal de Rohan et de madame de Lamotte, les instruments de supplice en fer sont en ma possession. Les remarques que j’ai fait des pendatifs, des parties de sculptures gothiques et quantité d’inscription sur toutes les pierres, tant dans l’intérieur des cachots que des prisons cours et dépendances, dessins, versifications, de la prose, des reflections des mourans, des versets de patiens, des plaintes des vivans dans toutes les langues, de divers papiers trouvés dans le joint des pierres, ce qui prouve la nécessité d’avoir anéanti cette infernale prison. Il est donc aussi nécessaire d’avoir la description de la Bastille pour perpetuer le souvenir de l’horreur qu’inspiroit son existence et la joie universelle qu’a occasionnée sa destruction. H existait aussi des fortes doublées en fer battu qui renfermoient réelement le trésor, contenant des cartons dans lesquels étoient les papiers saisis sur les prisonniers, qui parloiens sur le gouvernement, et les copies des lettres de cachet; j’y ai trouvé une lettre intéressante que je conserve mais que je publierai à la suite de mes ouvrages.

Cet ouvrage fait aveu soin sera le premier volume que je me fais gloire de dedier aux Electeurs de 1789 en rendant mon compte à la municipalité de Paris, je le déposerai aux archives de l’assemblée nationale et copie d’iceluy au Roi des français, à la société-mère des amis de la constitution de Paris et, aux 83 departemens afin que ma reddition de compte soit vue et examinée de toute la nation entiere. J’attends d’elle le suffrage que j’ai lieu d’esperer.

Je me suis cru obligé de venir jusqu’à cet article pour donner un détail du commencement de la révolution et des opérations qu’elle a exigé. Je ne pouvois faire autrement pour donner au lecteur au moins l’idée du compte que je rends. Il sera par ce moyen au fait des incidens, des dépenses qui y sont détaillées. Je me borne donc présentement à faire un extrait des chapitres et des narrations trop longues de différents faits analogues à la révolution. Le public ne pourra me sçavoir mauvais gré de cette abbreviation qui le rapportera plus promptement au fait des circonstances. Je rends copie exacte de ce mémoire à l’Assemblée Nationale comme premiers representents de peuple avec l’explication des planches, de gravures que l’on trouvera ci-après; je n’ai rien diminué sur ce qui a rapport à la comptabilité, comme étant la baze de ce mémoire les feuilles de paye y sont dans tout leurs entiers et très circonstanciés; ainsi que des différentes pièces qui n’ont pu souffrir distractions, comme formant corps avec cette même baze.

XXVIII

Нац. арх. (Июнь 1791 г.).

D. IV. 51, pièce № 17. 1488. Dix sept.


Adresse A Monsieur

le président


Paris


du Bureau du commité de Constitution

de L’assemblée Nationale.


Les entrepreneurs de charpente de la ville de Paris, sont venus Reposer dans le sein de l’assemblée nationale les sollicitudes que l’insurrection et les vexations de leurs ouvriers leurs occasionent, et ils attendent de votre justice un remede au mal dont le public et eux sont nécessairement les victimes.

Les maréchaux de Paris viennent également aujourd’hui reclamer l’execution de vos decrets et demandent à être soustrait a l’espece de tyranie que leurs ouvriers exercent aussi contre eux.

Leurs griefs sont les mêmes, ils ne vous exposeront pas de nouveau ici, ils se contenteront de vous rappeller une vérité que vous avez sans doute déjà saisi M. M. et que l’expérience ne justifie que trop; c’est la coalition générale de 80 mille ouvriers dans la capitale; c’est la réunion d’une masse immense d’hommes qui croient devoirs être divisés d’interets et de principes avec le reste de leurs concitoyens. Les serruriers, les cordonniers, les menuisiers commencent déjà a suivre les traces des charpentiers, des maréchaux, les autres n’attendent que la reussite des premiers pour suivre les mêmes erremens..

Si vous croyez que cette coalition n’a rien de dangereux sous vos yeux M. M. et qu’elle ne puisse entraîner de suites fâcheuses dans la capitale; il peut en résulter un autre inconvénient plus à craindre sans doute; une foule de ces ouvriers entrâmes par l’esprit d’insurrection se répandent dans les différents departemens d’ou ils sont sortis et ils y repandent les principes dont ils sont pénétrés, principes capables d’occasionner les plus grands desordres parmi cette autre portion de citoyens que l’enlevement prochain des récoltés rassemble en grand nombre dans les campagnes.

Il est sans doute fâcheux M. M. d’avoir à se plaindre de ceux que la confiance de leurs freres a placé à leur tête pour faire exécuter vos decrets, mais nous ne pouvons vous dissimuler et vous ne vous le dissimulerez pas en effet que l’ignorance de ces devoirs ou plutôt la foiblesse de la municipalité de Paris est la cause de tous ces désordres, elle a protégé, elle a toléré les rassemblemens d’ouvriers, et lorsqu’éclairée par le cri général elle a senti ses torts, il étoit trop tard pour y remedier, et il n’en est de la part des ouvriers que le mépris le plus profond pour les avis que la municipalité avoit fait afficher et qui ont bientôt disparu.


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